Un Championnat du Monde de Vol à Voile

94 pilotes de 24 nations s'affrontent du 29 juin au 13 juillet à St-Auban
Dès son apparition, le vol à voile a donné lieu à des concours. Il s'agissait surtout de sanctionner les progrès techniques des constructeurs et les performances réalisées étaient uniquement la durée du vol, la distance parcourue et le gain d'altitude réalisé.

La compétition moderne, elle, est essentiellement basée sur la vitesse et fait appel à des courses de vitesse en circuit fermé (aller retour, triangles, ou circuits à 3 points de virages ou plus) avec retour au point de départ, alors que les premières épreuves ne se concevaient qu'en ligne droite ou ligne brisée, les performances limitées des premiers planeurs ne permettant pas de remonter le vent.

Une compétition en planeur se compose d'épreuves journalières choisies en fonction des conditions météorologiques et aérologiques (c'est à dire les mouvements de l'air à l'echelle locale). Les circuits sont le plus souvent imposés et mesurent généralement de 200 à 750 km, de façon à permettre (en principe) à la grande majorité des planeurs de le "boucler" compte tenu du temps nécessaire pour faire décoller toutes les machines et d'une marge d'incertitude sur la météo ; par conditions exceptionelles, des vols de plus de 1000 km ont été réalisés, hors compétition.

Les vitesses moyennes varient entre 70 et 130 km/h, le planeur passant un bon tiers de son temps à spiraler dans des ascendances et le reste à transiter entre 120 et 200 km/h, recherchant en permanence à optimiser son vol en fonction de l'altitude disponible et de la rapidité des remontées. A l'arrivée le pilote transforme tous son excès d'altitude en énergie cinétique et frôle les 300 km/h au ras du sol.

Le passage de la ligne de départ (entre des bouées fictives définies par un repère sol ou maintenant par leurs coordonnées géographiques, tous les concurrents étant équipés pour la navigation par satellites) est décidé par chaque pilote en fonction de son analyse des conditions météo (durée nécessaire au vol et meilleur créneau de la journée), une fois que tous les planeurs ont décollé, chacun étant ainsi à égalité de chances. Il doit ensuite se battre contre le chronomètre et contourner les points de virage imposés (des repères précis comme une église de village, un barrage ou une piste d'aérodrome) juqu'au passage de la ligne d'arrivée où son temps est calculé (à noter qu'il doit annoncer son heure de départ dans la demi-heure qui suit ; le planeur le premier rentré n'est donc pas nécessairement le vainqueur de l'étape, il faut tenir compte des heures de départ effectives).

La ligne droite entre ces points n'est pas toujours le plus court chemin ; un cheminement habile sous des cumulus porteurs ou le long d'une pente bien exposée fait diminuer le taux de chute et donc le temps perdu à reprendre de l'altitude. La tactique a également une rôle important, les planeurs partant en dernier ayant l'avantage de repérer les ascendances (les "pompes") où spiralent les concurrents qui les précèdent, mais le risque de ne pouvoir terminer l'épreuve avant le soir, quand les conditions se dégradent. Une véritable guerre des nerfs peut alors s'installer entre deux concurrents qui sont amenés à se marquer de près, voire quand les conditions sont difficiles, entre tous les planeurs volant en "paquets" de 20 ou 30 dans la même spirale.

Quand les conditions sont favorables, les pilotes remplissent avant le décollage des réservoirs d'eau (jusqu'à 200 litres de water-ballast) pour alourdir les planeurs, qui fendent la bise plus facilement donc vont plus vite (mais sont plus difficiles à faire remonter ; en cas de difficulté en vol, ou systématiquement avant d'atterrir, ils larguent leur eau laissant une traînée blanche caractéristique.

Banni*re Vol - Voile

Il arrive que certains pilotes se trouvent en panne d'ascendances et soient contraints à l'atterrissage dans un champ (une préoccupation constante tout au long du vol est de gérer son altitude pour rester capable à tout moment de rejoindre une zone posable, car certaines vallées sont tout à fait inhospitalières à basse altitude). Les pilotes "vachés" perdent évidemment beaucoup de points, sauf si une évolution imprévue du temps a contraint toute la classe à se poser en cours de route.

Sport individuel, le vol à voile de haute compétition se pratique pourtant en équipe pour la plupart des nations : le vol par paire ou triplette au sein d'une même classe permet d'optimiser encore la recherche et le centrage des ascendances, et les échanges de renseignement entre classes différentes (tous les pilotes de chaque nation communiquent par radio sur une fréquence particulière) sont souvent décisifs. D'ailleurs depuis le dernier championnat du monde, il y a deux ans en Nouvelle-Zélande, une coupe du monde par équipe est attribuée en fonction de la meilleure prestation d'ensemble.

Le championnat du monde se déroule sur deux semaines et peut compter en cas de météo favorable jusqu'à 12 épreuves ; l'addition des points journaliers désignera les vainqueurs finaux.

Les trois classes de planeur
Planeur Envergure Finesse (*)
Standard 15 m sans volets de courbure 42
15 m (course) 15 m avec volets de courbure 46
Libre illilitée (actuellement jusqu'à plus de 27 m) 60
Vitesse Minimum 70 km/h, maximum 280 km/h
(*)un planeur de 60 de finesse peut parcourir 60 km en vol plané (sans vent ni ascendances) en partant de 1000 m sol.

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Other sites of soaring interest : 
  • World Gliding Championships 1997, Saint-Auban, France (championnats du monde de vol à voile) 
  • L'aéro-club du Bas-Armagnac, Nogaro (Gers, France) Aeroclub of Bas-Armagnac 
  • Classement Vuillemot - French Soaring Pilots Permanent Ranking 
  • Classement International - Results and Ranking 
  • Fédération française de vol à voile - French Soaring Association 
  • Les cumulus vus par satellite (Université de Strasbourg) - See cumuluses via satellite
  • NOAA visible
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