La compétition moderne, elle, est essentiellement basée sur la vitesse et fait appel à des courses de vitesse en circuit fermé (aller retour, triangles, ou circuits à 3 points de virages ou plus) avec retour au point de départ, alors que les premières épreuves ne se concevaient qu'en ligne droite ou ligne brisée, les performances limitées des premiers planeurs ne permettant pas de remonter le vent.
Une compétition en planeur se compose d'épreuves journalières choisies en fonction des conditions météorologiques et aérologiques (c'est à dire les mouvements de l'air à l'echelle locale). Les circuits sont le plus souvent imposés et mesurent généralement de 200 à 750 km, de façon à permettre (en principe) à la grande majorité des planeurs de le "boucler" compte tenu du temps nécessaire pour faire décoller toutes les machines et d'une marge d'incertitude sur la météo ; par conditions exceptionelles, des vols de plus de 1000 km ont été réalisés, hors compétition.
Les vitesses moyennes varient entre 70 et 130 km/h, le planeur passant un bon tiers de son temps à spiraler dans des ascendances et le reste à transiter entre 120 et 200 km/h, recherchant en permanence à optimiser son vol en fonction de l'altitude disponible et de la rapidité des remontées. A l'arrivée le pilote transforme tous son excès d'altitude en énergie cinétique et frôle les 300 km/h au ras du sol.
Le passage de la ligne de départ (entre des bouées fictives définies par un repère sol ou maintenant par leurs coordonnées géographiques, tous les concurrents étant équipés pour la navigation par satellites) est décidé par chaque pilote en fonction de son analyse des conditions météo (durée nécessaire au vol et meilleur créneau de la journée), une fois que tous les planeurs ont décollé, chacun étant ainsi à égalité de chances. Il doit ensuite se battre contre le chronomètre et contourner les points de virage imposés (des repères précis comme une église de village, un barrage ou une piste d'aérodrome) juqu'au passage de la ligne d'arrivée où son temps est calculé (à noter qu'il doit annoncer son heure de départ dans la demi-heure qui suit ; le planeur le premier rentré n'est donc pas nécessairement le vainqueur de l'étape, il faut tenir compte des heures de départ effectives).
La ligne droite entre ces points n'est pas toujours le plus court chemin ; un cheminement habile sous des cumulus porteurs ou le long d'une pente bien exposée fait diminuer le taux de chute et donc le temps perdu à reprendre de l'altitude. La tactique a également une rôle important, les planeurs partant en dernier ayant l'avantage de repérer les ascendances (les "pompes") où spiralent les concurrents qui les précèdent, mais le risque de ne pouvoir terminer l'épreuve avant le soir, quand les conditions se dégradent. Une véritable guerre des nerfs peut alors s'installer entre deux concurrents qui sont amenés à se marquer de près, voire quand les conditions sont difficiles, entre tous les planeurs volant en "paquets" de 20 ou 30 dans la même spirale.
Quand les conditions sont favorables, les pilotes remplissent avant le décollage des réservoirs d'eau (jusqu'à 200 litres de water-ballast) pour alourdir les planeurs, qui fendent la bise plus facilement donc vont plus vite (mais sont plus difficiles à faire remonter ; en cas de difficulté en vol, ou systématiquement avant d'atterrir, ils larguent leur eau laissant une traînée blanche caractéristique.
Il arrive que certains pilotes se trouvent en panne d'ascendances et soient contraints à l'atterrissage dans un champ (une préoccupation constante tout au long du vol est de gérer son altitude pour rester capable à tout moment de rejoindre une zone posable, car certaines vallées sont tout à fait inhospitalières à basse altitude). Les pilotes "vachés" perdent évidemment beaucoup de points, sauf si une évolution imprévue du temps a contraint toute la classe à se poser en cours de route.
Sport individuel, le vol à voile de haute compétition se pratique pourtant en équipe pour la plupart des nations : le vol par paire ou triplette au sein d'une même classe permet d'optimiser encore la recherche et le centrage des ascendances, et les échanges de renseignement entre classes différentes (tous les pilotes de chaque nation communiquent par radio sur une fréquence particulière) sont souvent décisifs. D'ailleurs depuis le dernier championnat du monde, il y a deux ans en Nouvelle-Zélande, une coupe du monde par équipe est attribuée en fonction de la meilleure prestation d'ensemble.
Le championnat du monde se déroule sur deux semaines et peut
compter en cas de météo favorable jusqu'à 12 épreuves
; l'addition des points journaliers désignera les vainqueurs finaux.
Planeur | Envergure | Finesse (*) |
Standard | 15 m sans volets de courbure | 42 |
15 m (course) | 15 m avec volets de courbure | 46 |
Libre | illilitée (actuellement jusqu'à plus de 27 m) | 60 |
Vitesse | Minimum 70 km/h, maximum 280 km/h |
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Flament (from Nogaro
aeroclub)
consulted updated : 27-Jun-97 |